Mois : juillet 2006

Brésil 4° et dernier épisode – Salvador de Bahia

Bahia des pêcheurs des marins Bahia des filles du port Bahia de tous les saints Bahia de Saint-Salvador

C’est là qu’un beau jour a commencé le Brésil Et sa première capitale C’est là que l’Afrique vit encore en exil Et parle la langue du Portugal

refrain

C’est là que les hommes savent encore se battre A pieds nus ou à mains nues ou au couteau Pour les beaux yeux d’une jolie mulâtre Au risque d’y laisser la peau

refrain

J’ai écouté chanter les fils de Gandhi J’ai vu danser les filles de Xango C’est là que j’ai retrouvé le paradis Du côté de chez Jorge Amado

refrain

Comme ma chanson n’était pas terminée Je l’ai emportée avec moi Je reviendrai un jour te la fredonner Sur la plage d’Itapoa

refrain

Les paroles de Moustaki racontent Salvador, la plus africaine des villes brésiliennes, et nous vous la faisons visiter en image :

Les ruelles pavées, qui grimpent comme Ouro Preto, les façades colorées, le port, la plage et les palmiers, les montagnes de coco verde le soir à la tombée de la nuit, le phare de Barra, les mutliples églises et leurs azuleros…

Vous imaginez une chaleur humide, votre peau moite, le bruit des vagues, un coucher de soleil, voilà Bahia

Quelques anecdotes de notre séjour à Bahia.

C’était la seule location que nous n’avions pas réservé avant de partir (merci Alexandre pour toutes les autres fois où je n’ai pas eu à le faire), donc j’ai dû prendre le téléphone et essayer de parler quelques mots de portugais (j’avais préparé des phrases toutes faites) pour réserver trois nuits pour un couple. bon j’ai réussi tant bien que mal, mais je n’ai pas pensé à demander s’il y avait l’aero condionato, et ben non . Or c’était bien à Salvador qu’il aurait fallu avoir une clim, et aussi de produit anti-moustiques, mais nous étions rationnés car c’était la fin du séjour ;-(( Je peux attester que les piqures de moustiques brésiliens grattent énormément et pendant longtemps. De retour en France j’en ai gardé le souvenir une semaine, malgré le tube d’Ap**syl.

Nous avions donc une chambre chez des particuliers El gato Coméu. « Particuliers » oui mais à la limite de professionnels du B and B brésilien. Heureusement nous étions les seuls touristes, car ce n’était pas la pleine saison. Quartier de Vittoria, entre le centre touristique et les plages de Barra. Bon compromis, bien desservi par les bus.

C’est la ville où nous avons été le plus sollicités par des vendeurs de tout et n’importe quoi, dont des parapluies, dont nous avons vite compris l’utilité. Une heure après être arrivés en ville, nous débarquions dans le centre et prenions une belle pluie tropicale sur la tête. Un cyber café nous a hébergés pendant 1 heure.

Nous avions lu dans le guide qu’il y avait vraiment des quartiers à éviter, et justement nous l’avions oublié dans la chambre. Nous avons découvert les ruelles désertes un peu stressés. Nous étions plus détendus le lendemain guide en poche.

Salvador est bien belle, mais je crois que je lui ai préféré Ouro Preto, moins touristique, plus authentique donc, et surtout moins délabrée. Car à côté de chefs d’oeuvres architecturaux, beaucoup de maisons étaient dévorées par l’humidité et la moisissure…

Nous avons bien aimé passer nos soirées à marcher dans les ruelles animées pour la fête des travailleurs, ou sur la plage et les restos branchés. Entre averses soudaines et soleil brûlant nous avons dégusté du jus de canne à sucre, la coco verde (noix de coco verte décapitée et que l’on boit à la paille) ou du jus de cacao (pulpe de la cabosse) ou d’Açai (ne me demandez pas la traduction ???). Après de nombreux repas dans des restos « ao kilo » (où l’on pèse les assiettes avant d’aller s’installer pour manger), nous nous sommes payés un resto chic et branché Risotto abricot safran accompagné d’un poisson et raviolis de crevettes.

Enfin, ce fut la course aux cadeaux que nous n’avions pas encore achetés. Tongs havainas, colliers, instruments de musqiue tee-shirt, venaient complété les sacs, peites boites et autres trésors brésiliens.

La fin du séjour approchait. Nous avons pris l’avion une énième fois (via Sao Paulo) pour retourner à Belo Horizonte, où j’ai laissé Vincent qui devait maintenant rejoindre Sete Lagoas et son centre de recherche pour entamer sa véritable mission au Brésil. Quant à moi j’ai repris l’avion seule, pour la France où j’ai rejoint mes petis bouts qui avaient bien grandis.

Ainsi s’achève le récit de notre périple brésilien. Nous en gardons un excellent souvenir.

En espérant vous avoir fait partager nos émerveillements et nos émotions nous vous laissons rêver

Brésil 3° épisode – Rio de Janiero, la mythique

Après l’exotique foz d’Igaçu, l’urbaine et néanmoins mythique Rio de Janeiro nous a ouvert ses bras.

Nous sommes arrivés de nuit à l’aéroprot international, et avons pris un bus puis un taxi jusqu’à notre hotel Caxambu. Le réceptionniste parlait français ouf. Après les formalités, visite de la chambre couloir sordide, cour intérieure où il nous explique que l’on prendra le petit dej, et enfin il s’arrête devant un porte, notre chambre. Draps couleur café, ambiance moite, déco ..euh, pas de déco, salle de bain lavabo marron, douche étroite, un peu cracra. On pose les valises, j’attends que le type s’en aille, Vincent et moi nous nous regardons

« on peut pas dormir ici.. »

« Non  »

« je pense que c’est plus un hotel de passe qu’un hotel à touriste »

 » vite le routard »

COmmentaire pour les hotels de rio : les tarifs grimpent et les prestations ne sont pas toujours à la hauteur… Ouais ben là elles n’y sont pas du tout… et c’est sale en plus.

Nous cherchons un hotel pas trop loin, et pas trop cher non plus…Dans la rue parallèle il y avait l’hotel Régina.

On est sorti pour aller demander les tarifs, plus de trop fois plus que l’hotel Caxambu, trop cher pour nous, car nous restions 4 nuits à Rio. Alors, on a choisi une solution intermédaire ok pour le Caxambu, mais direction la droguerie pour acheter produit d’entretien et éponge pour récurer la salle de bain.

Après un petit repas dans une launchenette, bolinho et succo, nous rentrons pour faire briller la salle de bain avant de prendre une douche et de nous reposer.

La nuit a été horrible, non seulement il faisait très chaud, mais l’hotel était bruyant. J’ai eu peur tout le nuit que des bestioles montent sur le lit, et de chopper des poux ou autres bébêtes. Au réveil la décision été prise, même trois fois plus cher l’hotel Régina nous accueillerait pour le restant de notre séjour.

Le petit dej et l’état des bols a fini de nous convaincre…

Nous avons payé la chambre et avons fait le transfert de nos bagages dès 9h du matin.

L’esprit enfin tranquille nous avons pu enfin nous consacrer à la visite de la ville.

Vous ne verrez pas beaucoup de photos, nous ne sortions l’appareil que dans les lieux touristiques. Nous étions sur nos gardes car les pick pockets sont légions dans les rues carriocas…

Nous gardons néanmoins des images fort belles dans nos têtes du centre historique, et de l’ambiance toute particulière qui y regnait.

Et pour conforter les dire du routard et de quelques brésiliens avec qui nous avions pu échanger en français ou en espagnol concernant les vols, nous avons été témoins d’un vol à la tire en pleine après-midi.

Ils étaient deux, le premier s’est emparé d’une liasse de billets et tandis que le vieux bonhomme détroussé le poursuivait, il a rejoint son complice sur une mobilette. Mettant les gazs, la mobilette s’est cabrée, le gars à l’arrière est tombé à 1.50 de nous. Tout le monde criait « arrêtez les ! » Le vieux bonhomme s’est jeté à terre, mais le jeune voleur avait déjà ramassé sa liasse , remontant en selle. Cette fois-ci la fuite était effective, le vieux bonhomme a courru après sans pouvoir les rattraper. Cet épisode nous a beaucoup touché et nous avons était 100 fois plus vigilants après.

Laissons là les anecdotes pour parler des lieux légendaires que nous avons visité à Rio. Vous ne verrez ni chars, ni brésiliennes dansant la samba, le carnaval était terminé depuis des mois !!!

Qu’à cela ne tienne, nous sommes tout de même montés en haut de la colline surplombant Rio, au pied du Christ Corcovado, admirer le soleil levant sur la baie de Rio.

Nous avons aussi pris le téléphérique pour faire l’ascension du pâo do azucar (le pain de sucre)pour admirer le port d’un côté et la plage de copacabana de l’autre.

En ville nous avons admiré de nombreuses églises, des plus traditionnelles à la plus moderne, en passant par le monastère Sao Bento et son intérieur vermeil.

Un musée nous a poussé jusque dans un parc populaire où j’ai dégusté un épis de maîs bouilli,( sans beurre car l’hygiène était plutot douteuse), observant les familles qui avaient amené là leurs enfants en ce week end ensolleillé. Là nous avons pu admirer des bijoux et autres outils de tribus amazoniennes, ainsi que des papillons magnifiques et d’hideuses migales.

De longs promenades sur les plages au coucher de soleil et il était dejà temps de s’envoler pour la chaude Salvador de Bahia…

Bresil 2° épisode – Foz d’Iguaçu, les chutes vertigineuses

Lundi matin, nous quittons Belo Horizonte pour Foz d’Iguaçu, au point des trois frontières : Brésil, Argentine, Paraguay.

C’est notre épisode nature, au programme les chutes côté brésilien, le parc des oiseaux, le barrage d’Itaipu, et une incursion en territoire paraguayen avec la non moins célèbre traversée du pont frontière entre Foz et Ciudad del Este (Paraguay).

Nous y sommes restés trois jours, chacun ayant son lot de surprise.

Première tuile, en partant de l’hôtel nous prenons un bus à la gare routière pour l’aéroport, nous étant levés à 6h30 pour ne pas le manquer cette fois !! Bon point, on était à l’heure, mauvais point, nous sommes descendus à l’aéroport de Pampulha, alors que nous devions décoller de celui de Confins (les deux aéroports étant distant d’une trentainte de kilomètres). Nous avions prévu large..et bien non, il a fallu prendre un taxi (65 reals au lieu de 10 pour le bus) pour aller au bon endroit afin d’embraquer à temps.C’est là que nous avons acheté notre guide de conversation français-portugais car s’en était trop, il fallait essayer de se faire comprendre !!!

Nous sommes bien arrivés à Foz, chaleur écrasante à la descente d’avion, heureusement l’hotel était climatisé et la chambre un des plus belles de notre séjour(hotel del rey pour ceux que ça intéresse)

Les chutes c’était pour le lendemain, nous avons découvert la ville et bu la bière locale skol , une pour deux, 600ml avec la chaleur ça tape !!!

Admirez un peu : 72 mètres de hauteur (Zambèze 120 et Niagara 47 ;-(( )

Coté nature la faune et la flore locale, admirez les toucans et les fleurs magnifiques…

Le plus grand barrage du continent américain, vitrine de la modernité du pays

Peu d’images du Paraguay, ça craignait un peu trop pour sortir l’appareil. La tuile du jour : nous devions traverser la frontière pour faire des emplettes à Ciudad del Este, sorte de Perthus local. Nous avons donc pris un bus, passé le pont frontière mais à chaque arrêt (grande avenue qui montait) je disais à Vincent « on descendra au prochain », mais il a fini par quitter l’avenue et s’engager dans des rues mal famées, des bidonvilles, puis la rase campagne. Nous étions morts de trouille, on ne pouvait qu’attendre d’arriver au terminus (où ????et quand ??? à combien de kilomètres ???) Tant bien que mal je suis arrivée à demander en espagnol où nous allions si c’était loin et si on pouvait revenir par un autre bus à ciudad del este. Nous sommes donc arrivés dans un bled où il y avait la gare routière, nous sommes descendus du bus, et comme le même chauffeur repartait dans le sens inverse nous avons repris un ticket pour rentrer en zone plus sécurisée… OUF Arrivés en haut de l’avenue nous sommes descendus, avons fait quelques emplettes puis avons pris un bus pour repasser la frontière et retourner côté brésilien. La traversée du pont fut aussi pittoresque qu’à l’aller. Trois files encombrées de bus et de camions surchargés,pare-choc contre pare-choc, qui se faisaient doubler par une horde de taxis-motos. ouille ouille ouille les rétros et les genoux. Nous avons été bien contents de boire un verre et de prendre une bonne douche en rentrant !!!

Enfin le barrage d’Itaipu (en indien la pierre qui chante) est un monstre de béton qui fournit 20 % de l’énergie électrique brésilienne (si mes souvenirs sont bons).

Barrage d’Itaipu

Barrage binational , frontière entre le Brésil et le Paraguay, commencé en 1975. Hélas pas de laché d’eau impressionnant. A proximité la forêt des employés, chaque employé ayant travailé plus de 15 ans pour la société a le droit de planter un arbre. Seul hic, quand nous en avons pris un en photo nous avons été étonnés de lire qu’il avait été planté par Francis Ford Coppola !!! Breve visite du musée, puis du zoo de la ville avant de reprendre l’avion pour Rio !!!

Cette fois-ci heureusement il n’y avait qu’un seul aéroport !!!

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Brésil 1° épisode – Modernité et tradition

A peine arrivés dans la cinquième ville Brésilienne, Belo Horizonte, nous sommes partis en expédition dans un site pittoresque à quelques 90 kilomètres de là.

Petit dej’ à la hâte pour prendre un bus à 8h30 que nous avons manqué, car les brésiliens sont très ponctuels ! Nous avions mis trop de temps pour rejoindre la gare routière à pied, trouver le comptoir de la bonne compagnie de bus, donc départ à 9h30 le temps de prendre un cafezino (petit café très sucré)et un suco de caju (jus de cajou)

Ouro Preto, or noir (l’or était recouvert d’une pellicule noire d’oxyde de fer), ancien site orifère et capitale du Minas Gerais jusqu’à son déclin au XIX siècle, est une ville classée monument historique et Patrimoine culturel par l’UNESCO. Les rues aux pavés ronds et polis, grimpent secs, ce qui nous laisse le temps d’admirer les magnifiques façades colorées, le long du parcours qui nous mènee d’église en église.

Je vous laisse admirer les photos avant de vous dire que ce périple s’est terminé par un trajet retour dans la nuit (le jour tombe à 17h30 dans ces contrées)et debout (tout le trajet pour Vincent, en partie seulement pour moi) car nous avions pris les billets juste avant de monter dans le bus et que personne ne nous avait expliqué ce que signifiait « em pe » sur notre ticket…nous avons compris bien tard hélas !!!